A son arrivée au pouvoir, la présidente tanzanienne Samia Suluhu avait promis de changer le climat de censure, imposé aux médias par son prédécesseur. Sa réticence à tenir cette promesse, après avoir donné de l’espoir aux éditeurs de presse, commençait à exaspérer.
En Tanzanie, la présidente Samia Suluhu a lancé le processus de révision des lois liberticides pour la presse. Elle l’a annoncé le 3 mai lors d’une rencontre organisée pour célébrer la journée mondiale de la liberté de la presse.
La présidente a déclaré avoir ordonné au ministère de l’Information de collaborer avec les parties prenantes pour réviser la loi de 2016 sur les services des médias, afin de permettre aux journalistes et de travailler librement. « Proposez des lois et des réglementations tolérantes qui protégeront les journalistes et ouvriront plus d’espace pour la liberté d’expression et pour les médias », a demandé Samia Suluhu.
Depuis plusieurs mois, les éditeurs de presse réclamaient des lois plus clémentes que celles établies durant la présidence de John Magufuli. En février dernier, les autorités avaient levé la suspension de 4 médias et la présidence avait annoncé, quelques semaines plus tard, que la cheffe de l’Etat s’exprimerait sur cette question le 3 mai.
L’annonce a semblé ravir les médias locaux qui attendent tout de même les premiers changements effectifs.
Source : agenceecofin.com