C’est fait ! Le projet de loi numéro 31/2021 complétant certaines dispositions de la loi numéro 97-17 du 1er décembre 1997, portant code du travail et relatives à la protection de la femme en état de grossesse a été voté, le mardi 5 avril 2022, à l’unanimité à l’Assemblée Nationale.
Les députés ont soutenu que cette loi contribuera à l’amélioration de la condition féminine en milieu professionnel. En effet, cette loi a été votée dans le souci d’assurer une protection spécifique aux femmes enceintes et aux mères qui allaitent, en préservant leur santé et celle de leur enfant, et prenant en compte la nécessité de les prémunir contre toute discrimination professionnelle.
Toutefois les parlementaires ont formulé des recommandations allant dans le sens de plus d’amélioration. «Il faudrait que les décrets d’application suivent à temps après le vote des lois. Le cas contraire, on aura une loi qui ne servira pas à grand-chose » a insisté la députée de « Oser l’avenir » Marième Soda Ndiaye.
Sa collègue Ndèye Fatou Diouf a abordé de son côté la problématique des femmes qui dans les entreprises privées n’ont pas souvent de contrat leurs permettent de prendre des congés comme il se doit et aussi les femmes journalières qui sont dans les mêmes conditions. «Il faut organiser ce secteur» souligne-t-elle.
Marie Sow Ndiaye du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) de l’opposition note une contradiction entre la politique de l’Etat concernant l’allaitement maternel exclusif et le temps alloué à la femme qui travaille pour s’occuper de son enfant. Elle a préconisé, à l’image de plusieurs parlementaires, la solution de l’ouverture des crèches dans les entreprises. Ce qui pourrait permettre aux femmes de pratiquer l’allaitement maternel exclusif.
Répondant aux questions des députés, le Ministre du Travail Samba Sy a affirmé que tous les angles font objet de réflexion et d’ailleurs, il y a une possibilité de permettre à l’époux de prendre un congé pour accompagner sa femme mais cela se fera progressivement…
Source : avec seneweb